Pour Freud, le
travail revêt une importance capitale dans notre équilibre psychique. En fait,
c'est une formidable occupation pour lutter contre l'angoisse du vide, en
fournissant le moyen de nous sentir utile et désirable. Un salarié a certes
besoin d'un résultat financier (la paye) mais également de pouvoir définir
sa raison d'être.
Dans une économie d'abondance (même en situation de chômage, qui reste concentré sur une partie de la population : les jeunes, les non qualifiés, les seniors), nombreux sont celles et ceux à se demander : "Pourquoi mon travail devrait être insatisfaisant ? Que puis-je faire pour trouver du bien être au travail ?". Chacun se pose en fait la question de l'identité et du sens.
Combien de salariés peuvent définir
aujourd'hui la raison d'être de leur travail ?
Quelles différences émotionnelles entre une infirmière qui perçoit son travail comme uniquement un moyen de vivre et celle qui y voit le moyen de faire du bien ?
3 niveau d'investissement émotionnel au travail existent. Nous pouvons le percevoir comme :
Les différentes recherches (notamment de Wrzesniewski, A ) montrent que :
3 niveau d'investissement émotionnel au travail existent. Nous pouvons le percevoir comme :
- un emploi : ne chercher d'autre avantage que la paie à la fin du mois.
- une carrière : la réussite s'exprime par le salaire mais également par la promotion (obtenir un poste supérieur au fur et à mesure)
- une vocation : un engagement émotionnel fort à travailler par plaisir et pour un intérêt supérieur.
Les différentes recherches (notamment de Wrzesniewski, A ) montrent que :
- la vocation apporte des émotions positives même dans un environnement difficile
- même un travail préstigieux tel que médecin, peut se transformer psychologiquement en emploi
- que même des emplois moins valorisés (ex: femme de ménage) peuvent se transformer psychologiquement en vocation
- des conditions de travail difficiles extrêmes et/ou récurrentes peuvent supprimer la vocation
Dans le cadre d'un monde du travail de plus en plus complexe et exigeant, c'est au salarié de définir lui-même la raison d'être de son
travail.
Plusieurs
moyens peuvent être tirés de ce l'on nomme le Job Crafting, c'est à dire la manière
dont chacun redéfinit son travail sur 3 dimensions que l'on peut modifier
:
• les différentes
tâches
• les différentes
relations liées à son travail
• la perception
de son travail
Chacun peut
ainsi à travail égal, modifier comment il fait le travail (même dans un
environnement hyper-contrôlé), avec qui il le fait (élargir ou réduire les
relations) et pour quel sens.
Plus on
redéfinit son travail, plus celui-ci revêt un sens positif car il devient
associé à de la motivation autonome.
Sous forme de
questions :
Est-ce que je
peux faire mon travail en y mettant de ma créativité et de ma manière de faire
?
1 systématiquement/
2 souvent/ 3 parfois/ 4 jamais
Suis-je fier (e) des personnes pour lesquelles et/ou avec lesquelles je travaille ?
1
systématiquement/ 2 souvent/ 3 parfois/ 4 jamais
Mon travail a-t-il du sens ?
1
systématiquement/ 2 souvent/ 3 parfois/ 4 jamais
Réponses (additionner l'ensemble des réponses) :
- entre 3 et 5 :
pas mal de plaisir dans votre travail
- entre 6 et 9 :
il y a sans doute des choses à modifier. Essayez les techniques de Job Crafting ou de changer de
poste.
- plus de 9 :
Allo Houston ? Nous avons un problème...
Matthieu Poirot
Expert en
qualité de vie au travail, leadership et développement organisationnel
Expert in
Quality of Life at Work, Leadership and Organizational Development
©Matthieu
Poirot,2007-2016.
Pour aller plus
loin :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire