En cette période de covid 19, le risque de burnout a particulièrement augmenté. Il peut exister une confusion entre le surmenage et le burnout. Or cette dernière crise psychologique est avant tout une crise d’un engagement maintenu trop longtemps dans un contexte relationnel qui n’apporte par de retour satisfaisant, notamment sur la reconnaissance.
Comme l’indique Arnold Bakker « les employés enthousiastes excellent dans leur travail car ils maintiennent une balance entre l’énergie qu’ils donnent et l’énergie qu’ils reçoivent ». Mais qu’est ce qu’un contexte relationnel pouvant apporter de l’énergie positive ?
Il s’agit d’un contexte permettant de renforcer la sécurité ontique (Boszormenyi-Nagy, 2000) : je me sens inclue dans un système relationnel me permettant de construire un sens du temps (mon histoire, mon présent, mon futur) ; une place (une identité, l’utilisation auto déterminée de mes forces et compétences, du respect relationnel) ; de la reconnaissance (symbolique, de carrière, financière).
L’autonomie de la personne se fait à travers la dialectique relationnelle avec son entourage à travers cet échange de générosité vs sécurité ontique. En pratique cela signifie que lorsque le burnout apparaît :
· Il existe dans le vécu de la personne un déséquilibre entre cette générosité dans un système relationnel et la sécurité ontique qu’elle expérimente en retour
· Que les symptôme de burnout sont un signale (comme la douleur) pour pour la personne à changer ce déséquilibre
· Quelque chose dans mes loyautés relationnelles (Boszormenyi-Nagy), mon personnage social (Jung, Goffman) me bloque dans cette situation ; au moins au niveau du vécu.
Quel sens je donne à mon engagement au travail. Pourquoi tant de générosité ? Quels avantages et inconvénients ? Quels sont les signaux envoyés par mon corps pour m’indiquer un déséquilibre ? Quelles sont mes stratégie de récupération (sommeil, détente, relaxation, alimentation, repos,…) ? Qui peut m’aider à prendre du recul sur mon investissement au travail ?
Quelles sont mes frustrations au travail ? Jusqu’à quel point je les exprime ? Si elles sont exprimées, le sont-elles avec la bonne stratégie de communication ? Qui pour prendre du recul sur ce point ? Qui peut m’aider à diminuer ma charge de travail pour prendre le temps de récupérer ?
A bientôt
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Matthieu Poirot
Expert en Qualité de Vie au Travail
Psychologue et Docteur en gestion
Dirigeant de Midori Consulting
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