Le concept peut
être fourre-tout. Il convient d’être précis pour en dégager les causes
principales. C’est avant tout la résultante d’un engagement émotionnel intense,
maintenu trop longtemps dans un environnement toxique n’apportant pas de
reconnaissance. Cet engagement repose sur le mythe destructeur du super héro
sans limites devant se sur-adapter aux besoins de son environnement.
Si le sur-engagement
émotionnel n’existe pas, il n’y a pas de burnout mais plutôt des pathologies « classiques »
anxio-dépressives. Il convient donc de signaler que réguler l’environnement
toxique est la première action permettant d’éviter par prévention primaire le
risque de burnout. Par ailleurs, si la reconnaissance est de qualité, nous
avons une prévention secondaire pour ce risque psychosocial : « ce
que je vis est difficile mais en contrepartie j’ai de la reconnaissance ».
Le dernier axe est celui du travail individuel pour aider la personne à donner
du sens à ce qu’elle traverse, afin d’éviter le cycle infernal de la
répétition.
Prévention primaire : réguler l’organisation du
travail, notamment la charge
Prévention secondaire : favoriser une reconnaissance
de qualité
Prévention tertiaire : accompagner le développement
personnel de la personne en burnout ; en faire un occasion de
transformation
Les personnes
les plus motivées et les plus compétentes peuvent être les personnes les plus à
risque de burnout ; conséquence du paradoxe, quantité/qualité pour des
personnes professionnelles voulant bien faire leur travail, à la manière d’un
artisan « Mon travail ma création, mon œuvre ». L’impossibilité du travail
bien fait devient une impossibilité de soi-même. Dans un contexte
organisationnel de complexité, d’incertitude, où la qualité du travail doit
souvent être dégradée pour tenir l’hypercompétition des marchés ; les
personnes en quête de sens, d’artisanat et de coopération peuvent vivre avec
souffrance la réalité actuelle du monde du travail.
En partant du
postulat et de l’observation que de nombreux milieux du travail sont dégradés,
deux caractéristiques personnelles font que le burnout peut être récurent :
- la sur identification à son travail
- le manque de réflexivité et de prise de recul sur ses désirs profonds
La personne se
met très rapidement à risque quelque soit l’environnement professionnel. Selon
une conception Jungienne, nous pourrions signaler qu’à titre individuel, le
burnout est une forme de négation de ses besoins profonds par un mécanisme de sur
adaptation sociale lié à une trop grande identification à sa Persona[1],
ce masque social visant à plaire aux autres, souvent au détriment de sa personnalité
authentique. Le pouvoir des cadres
dirigeants les enferme plus que toute prison dans ce piège, surtout lorsque
cela résonne avec l’histoire familiale.
Pierre est un cadre « exécutif » d’un
grand groupe. Il vient d’une famille d’ingénieurs de très grandes écoles qui
ont souvent un parcours professionnel de « patron ». Après une
période difficile sur le plan du corps (un cancer), Pierre commence également à
sentir que le cœur n’y est plus, non pour le contenu de son travail, mais dans
sa position de leader. Ce Persona lui est depuis longtemps imposée par les
autres (sa famille, l’entreprise) alors qu’il souhaiterait être et vivre la
relation autrement…mais à quelle place, comment ? Un matin, il n’arrive
plus à se lever du lit, complétement bloqué dans son énergie vitale. Au cours
d’un travail en coaching de groupe, nous
découvrons qu’en fait, il ne souhaite plus être en position de leader. Nous
débriefons en individuel et commençons un travail en face à face.
Les symptômes
les plus fréquents sont :
Fatigue, détresse
émotionnelle et physique
Perte
d’efficacité
Désillusion et
réduction de la motivation
Cynisme, perte
d’empathie
Comportements
addictif du travail occupant tout l’espace psychique (non contrôlable, perpétuation
malgré des conséquences négatives)
Co dépendance au
sentiment de reconnaissance,
Peur de perdre
l’amour de l’organisation
Augmentation de
l’angoisse
Il existe 3
périodes importantes de risque pour le burnout, qui suivent les étapes de
vie :
La période de la conquête (entre 25-30 ans) où hommes et femmes
mettent toute leur énergie à réussir et créer une famille correspondant aux
idéaux sociaux. Pour les minorités sexuelles, cette période peut également
exister avec un sur engagement dans le travail et la relation de couple. Cette
période est à risque car elle implique de devoir agir avec force et
détermination sur tous les fronts. Souvent, pour les femmes cette période est
encore plus complexe à gérer car elles doivent être tout à la fois une Amazone-Guerrière
en conquête de sa carrière, une Femme-Amante, voire une Guérisseuse pour son
homme et enfin une Femme-Mère toute bienveillante pour son ou ses enfants. Il
est à noter, que l’homme intégrant de plus en plus rapidement sa part de
féminin, beaucoup souhaitent aujourd’hui être également dans ces 3 rôles-archétypes :
Le guerrier, L’amant, Le père.
Que de
rôles…Cette exigence fait que les personnes se sentent dépassées car incapables
de pouvoir être parfaites en tout. Si le couple est constitué de deux personnes
qui sont dans cette dynamique, alors il existe un risque important de tension
dans la relation, ce qui en retour fragilise la sécurité psychologique de ces
personnes, et les rend plus sensibles aux difficultés dans le travail. Un
véritable cercle négatif.
Pour d’autres
encore, le travail devient tellement prenant qu’elles ne peuvent avoir
l’énergie pour entretenir une relation intime et créer une famille. Tant que le
travail est une source importante de gratification, ce déséquilibre peut avoir
une fonction positive. Mais que les difficultés s’accumulent sur le lieu de
travail et la personne ressentira bientôt l’angoisse de ce déséquilibre. Pour
certaines personnes le sur-travail est aussi un moyen de se « punir »
ou de ne plus se développer.
Hermeline est une jeune cadre de la formation
professionnelle dans une banque. Depuis qu’elle a pris son poste, elle ne cesse
de monter dans la hiérarchie au prix d’un travail acharné de 8h le matin à 22h
le soir. Ce rythme la met à risque puisqu’elle commence à avoir de sérieux
soucis de sommeil et des troubles cardiaques, le tout étant associé à un
tabagisme élevé. A ce rythme, à l’aube de ses 35 ans, son mari la quitte car
celui-ci ne supporte plus son acharnement au travail et l’absence d’enfant. Derrière
ce rythme de travail, nous analysons ensemble qu’Hermeline utilise le
sur-travail comme expiation car elle a
le sentiment d’avoir été à l’origine de la mort de sa mère « j’étais
toujours après elle pour lui demander de l’affection, j’ai l’impression de
l’avoir épuisée ». Dans l’un de ses rêves, elle s’observe battue par
plusieurs personnes, réunies en cercle, incluant sa mère. Discutant ensemble de
ce rêve, nous pouvons aborder le lien entre culpabilité et sur-travail, mais
aussi sur la notion de cercle indiquant la recherche du Soi. Nous travaillons
également sur des techniques de relaxation, la gestion du temps et des
collaborateurs, le rapport au travail, le fait de pratiquer une activité
physique et de la dance, ainsi que sur la manière d’obtenir un poste plus
satisfaisant. Progressivement, Hermeline, entretient un rapport différent au
travail et commence à développer d’autres activités à coté, ce qui lui permet
de rencontrer un autre homme.
Les symptômes
de burnout peuvent avoir pour fonction d’obliger la personne à nuancer ses
rôles-archétypes pour retrouver l’énergie positive et le plaisir de vivre.
La période de doute (entre 35-40 ans) où la personne
commençant à se sentir « vieillir » tout en ayant réussi à constituer
une certaine réussite sociale. A ce stade, le travail peut devenir moins exaltant
car la personne ressent le besoin de plus d’authenticité. Le Soi[2]
commence à prendre la revanche sur la Persona.
La personne ressentira un décalage de plus en plus important entre ce
qu’elle fait et ce qu’elle ressent, cet état de dissonance émotionnelle pouvant
avoir des répercutions importantes sur le corps et la motivation au travail. Si
la situation sociale de la personne (ex : un emprunt + un divorce) fait
qu’elle ne peut envisager facilement de sortir d’un travail actuel dévitalisé,
alors des symptômes de burnout peuvent apparaître pour l’obliger à se poser et
identifier une autre voie.
Cette période
s’appuie un processus d’individuation[3]
visant à développer une personnalité plus authentique, réintégrant sa part
d’Ombre[4],
c’est-à-dire ses différents traits de personnalités refoulés pour satisfaire sa
Persona. La personne devient moins malléable vis-à-vis des désirs de son entourage
et de l’entreprise, l’argent et le statut social devenant moins importants que
la réalisation personnelle. Il peut y avoir des tensions de couple lorsque le
processus d’individuation s’est opéré pour une personne mais pas pour l’autre. Encore
une fois, ces difficultés fragilisent la résistance aux difficultés dans le
travail. Il est également question de déterminer ce que l’on souhaite faire
dans la continuité de sa carrière sachant que les choix s’effectuent entre ce
qu’il est possible de faire, ce que la personne veut faire et ce que les
contraintes familiales imposent de faire.
Philippe consulte pour l’aider dans une transition
de carrière. Cadre de niveau mondial dans l’industrie automobile, il est un
leader dans son entreprise sur le marketing produit. Après avoir du déménager
dans plusieurs pays pour les besoins d’optimisation fiscale de sa société, des
problèmes de couple et de santé sont apparus. Il prend depuis 3 ans des antidépresseurs
notamment pour burnout mais également des épisodes récurrents de blocage du dos.
Philippe est l’archétype du Sauveur-bon élève qui a toujours répondu aux
besoins des autres. Par ailleurs, il se présente spontanément comme très religieux,
tout en m’indiquant comparer facilement son style de vie et sa réussite aux
autres. Sa femme ne travaille pas, à sa demande, et au fur et à mesure de nos
séances, nous découvrons que l’Ombre de son côté sauveur est en fait celui d’un
tyran domestique « macho » doublé d’une personne ambitieuse et très
sensible à l’argent ainsi qu’au statut social. Un travail progressif à travers
des jeux de rôle mais également sur des méditations et un travail sur son
animal-totem[5]
permettent de l’aider à réapproprier son Ombre mais également sa puissance
intérieure. Il retrouve rapidement un poste très intéressant qu’il aborde de
manière plus authentique. Un travail de couple est également commencé avec un
psychothérapeute.
La période de sagesse spirituelle (entre 55 ans et 60 ans). A cette
étape, la personne devient compagne avec l’idée de mort, de finitude. Les
questions existentielles deviennent plus importantes et l’intériorité
progresse. La personne peut également développer une attitude de regret devant
des possibilités qui s’amenuisent et la jeunesse laissée derrière. Le corps
devient douloureux et ne permet plus autant de répondre à l’injonction
sociétale de jouissance. L’entreprise souhaite souvent se « débarrasser »
de la personne par optimisation de sa masse salariale mais également car la
personne devient plus rigide aux désirs de l’entreprise.
Deux options
s’offrent à chacun sur cette période : s’aigrir en s’enfermant dans la
victimisation du « c’était mieux avant » ou développer sa transcendance
et vouloir transmettre cette sagesse aux nouvelles générations. Certains vont
rechercher une nouvelle jeunesse à travers la relation avec une jeune personne.
Si l’aigreur est choisie, il se peut également que l’alcool devienne un
médicament de substitution permettant d’anesthésier la douleur de l’âme.
Quatre qualités
nous paraissent particulièrement utiles à cette étape de vie :
- la gratitude : être reconnaissant pour le plein de la vie et l’exprimer par des remerciements
- le pardon : accepter les défauts d’autrui et laisser le désir de vengeance ; se détacher du ressentiment pour libérer de l’énergie positive
- la compassion : ressentir et comprendre la souffrance des autres et vouloir y remédier. Se ressentir en lien avec l’humanité dans une communauté de destin
- la contemplation : se libérer de la volonté et se laisser absorber dans la considération du monde, de l’univers, pour être dans l’ici et maintenant
Le burnout à
cette étape de vie intervient pour ramener la personne ayant ce potentiel de
sagesse vers le chemin de la transcendance.
Comment le coach peut-il accompagner la personne
pour faire du burnout une période de transformation positive ?
- Le premier
point est celui de l’acceptation de la situation.
La personne peut
n’avoir jamais expérimenté de crise personnelle et d’échec ce qui fait qu’il ne
sait pas comment réagir à la situation. La tentation est grande de blâmer les
autres afin de protéger son identité de « super héro ». Ce résonnement les empêche de déléguer ou de
demander de l’aide. Par ailleurs le burnout est stigmatisé dans les
entreprises, ce qui empêche les personnes en besoin de demander de l’aide alors
même que cette situation peut avoir pour conséquence un déraillement lourd de
carrière et la perte de compétences pour l’entreprise. Le coach doit expliquer
à la personne et l’entreprise que le burnout est une crise et non une
disposition stable de “maladie”. Cette épreuve est semée d’embuches mais peut
servir de quête pour plus d'union pacifiée avec le Soi. L’entreprise peut y
gagner car ce travail personnel donne une nouvelle force intérieure à la
personne en situation de responsabilité.
- Le deuxième
point est celui de l’accompagnement transformatif.
Le coach doit
garantir une position respectueuse des efforts, ressources, valeurs et forces
de la personne; ne pas sur-imposer son modèle théorique ni un modèle implicite
du « déficit ». Souvent les changements positifs sont déjà présents.
Il faut faire confiance à l’inconscient de la personne qui connaît la direction
pour un changement positif, une transformation. Il convient donc de fournir un
espace sécurisé permettant de laisser advenir les signaux d’orientation :
analyse des rêves, méditation et imagination active, analyse des besoins,
motivations, forces et types psychologiques,
mise à jours des résonances relationnelles et des projections, des
conflits ; travail sur les éléments de synchronicité, histoire de vie et
génogramme familial, analyse fonctionnelle des facteurs de stress et des
solutions possibles. Le travail en groupe peut par ailleurs permettre une
accélération du processus, si ce travail est également couplé à un temps
individuel d’approfondissement.
Il est
essentiel de pouvoir travailler sur l’intégration des dualités, par
exemple :
Féminin et
Masculin
Force-Fragilité
Réussite-Défaite
La personne en
burnout doit accepter sa part de responsabilité. Il convient d’encourager la
personne vers les changements nécessaires pour l’aider à mieux mettre en
adéquation sa vie avec ses besoins profonds. Le burnout permet de re
questionner son rapport au travail et l’équilibre avec les autres dimensions de
sa vie.
- Le troisième
point est celui du retour au travail.
Le retour au
travail est une étape fondamentale de la reconstruction et de la confiance.
Soit la personne réalise qu’elle n’est plus à la bonne place et doit partir,
soit la personne cherche à réintégrer son lieu de travail en changeant sa
manière d’être et de faire. Il faut que
le coach ou le psychologue travaille avec le management et l’entourage
professionnel pour que la reprise se fasse progressivement et qu’une situation
de surcharge n’entraine pas une rechute. Des points d’étapes avec la personne
permettront d’évaluer si le rythme de reprise convient et pour encourager la
personne dans ses efforts de changement.
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Quelques questions
pour continuer la réflexion :
Quelle période de vie suis-je en train de vivre ?
Conquête : O/N
Doute : O/N
Sagesse : O/N
Quelles conséquences ?
Quel est mon niveau d’énergie en ce moment ? 1 très
faible à 10 très élevé
Ma réponse : ….
Quels sont les problèmes physiques que je peux avoir en
ce moment :
- Maux d’estomac, digestion O/N
- Manque de sommeil O/N
- Maux de tête O/N
- Problèmes de dos, tendinite O/N
- Problèmes de poids O/N
- Problèmes d’eczéma O/N
- Problèmes de grippe/rhume récurrent O/N
Quel sens mon énergie et ces maux peuvent-ils
avoir ? Qu’est-ce que je dois entendre ?
Quels sont mes 3 plus grands facteurs de stress ? Pourquoi ?
1 :
2 :
3 :
Qu’est ce que je contrôle sur ces facteurs de
stress ?
Quelles sont mes 3 plus grandes qualités dans la
vie ? En quoi peuvent-elles m’aider aujourd’hui ? Comment m’ont-elles aidé dans le passé ?
Quel est mon rapport au travail ? Quels
avantages/inconvénients ?
Dans quel modèle puis-je m’enfermer ?
-le Super Héros capable de tout faire, sans limites ni
besoins : O/N
-le Bon Élève s’adaptant toujours aux désirs des
autres : O/N
-le Guerrier cherchant une guerre en permanence pour
cacher sa peur : O/N
-la Victime subissant le contexte en oubliant sa
responsabilité : O/N
-la Justice qui souhaiterait que le monde soit
parfait : O/N
-Le Rebelle cherchant à détruire toute autorité pour se faire reconnaitre : O/N
-Le Rebelle cherchant à détruire toute autorité pour se faire reconnaitre : O/N
Sur quoi je pourrais travailler cette année?
la gratitude : O/N
quoi : ………………………………………………………
le pardon : O/N
le pardon : O/N
quoi : ………………………………………………………….
la compassion O/N
quoi :……………………………………………………….....
la contemplation : O/N
quoi :…………………………………………………............
Qu’est-ce que je peux tenter/changer/ arrêter de
faire /amplifier ?
-Tenter :
-Changer :
-Amplifier :
-Arrêter de faire :
Vers qui me tourner pour prendre du recul ?
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Matthieu Poirot
Expert en qualité de vie au travail, leadership et développement organisationnel
[1] Désigne le
masque porté dans l’antiquité pour jouer au théâtre, afin de donner l’apparence
du personnage mais également pour amplifier la voix de l’acteur. Pour Jung, la Persona est un personnage prédéfini qui permet à la personne de
s’adapter à des rôles sociaux. Une sur-identification à ce masque social peut
entrainer la construction d’une personnalité en faux self (Winnicott) qui veut
plaire aux besoins des autres mais qui empêche de savoir et d’exprimer qu’il
l’on est réellement.
[2] Le Soi dans la perspective Jungienne est la
fonction organisatrice psychique qui fédère et intègre les différentes facettes
de notre personnalité. Elle est également la fonction transcendante de libération
de l’Ego pour plus de spiritualité.
[3] L’individuation est le
processus d’intégration de ses différentes personnalités permettant de se
différencier de l’inconscient collectif pour renaitre comme individu plus
authentique.
[4] L’Ombre est la partie
de nous-même que nous refusons de reconnaître pour des raisons morales ou
esthétiques, car elles sont contraires aux principes de la Persona souhaitée
par notre entourage, notamment nos parents ou éducateurs.
[5] L’animal-totem : dans le
chamanisme traditionnel la vision d’un animal est utilisée pour activer
l’instinct de décision et ainsi identifier des pistes de solutions face à une
problématique complexe.