La France est un grand pays plein de ressources mais qui doute. Nous sommes un collectif en pleine déprime dont l’estime de soi est au plus bas. Grâce à mon activité de consultant j’ai l’occasion de rencontrer et d’observer des Français de tous les secteurs d’activité.
Sur le terrain, les discours négatifs et victimisants l’emportent sur l’optimisme alors que nous avons toutes les forces et talents nécessaires pour faire face au monde d’aujourd’hui et de demain :
- Nous sommes à la fois analytiques et créatifs, ce qui est le cœur de compétence de la nouvelle économie
- La Francophonie devient stratégique mondialement par le boom de l’Afrique (pourquoi la Harvard Business Review publierait-elle maintenant en Français ?)
- Nous sommes un pays de qualité de vie, actif indispensable à la productivité des travailleurs du savoir
- Notre culture est si forte qu’elle suscite l’envie et la jalousie des autres pays mais également l’attachement et la curiosité
- Les inégalités sont moins criantes chez nous que chez nos voisins et bien loin de ce qui se fait dans le reste du monde
- Paris reste l’une des 5 villes les plus influente du monde
- La France est multiple ce qui lui permet de développer l’intelligence culturelle nécessaire au monde globalisé
- …
Pourquoi
n’arrivons-nous plus à être fiers et optimistes ? Pour des raisons de chômage
et de perte de pouvoir d’achat ? En
partie oui, une partie de la population souffre. Mais les autres ?
J’observe
surtout que les personnes en responsabilité en France ont souvent un style de
leadership négatif basé sur le manque et la culpabilité, leur permettant de se
mettre en position de héros-sauveur. Ayant une vision du futur, ils peuvent
pousser à des transformations mais au prix d’un discours détruisant l’estime de
soi individuelle et générant des rejets collectifs.
A contrario, de
nombreux dirigeants ne sont pas des leaders mais des gestionnaires. Par confort
personnel et pour garder leur poste, ils ne cherchent qu’à éviter les conflits.
Ne sachant pas se confronter à l’émotion négative, ils tentent de concilier ce
qui ne peut l’être. Leur position « soft » ne finit que par générer
plus de violence et de conflit, chaque collectif se sentant capable d’influence
le « patron ».
Nous pourrions
juger que le Président Chirac avait une dominante gestionnaire, le Président Sarkozy
une dominante de leader négatif et le Président Hollande une dominante de
gestionnaire.
Si nous voulons
utiliser pleinement le potentiel extraordinaire de notre pays, nous avons
besoin d’un prochain président au style de leadership positif, c’est-à-dire :
- Ayant une vision stratégique basée sur les forces et talents du pays. Comment transformer chaque problématique française en opportunité d’utiliser positivement nos ressources ?
- Capable de définir ce que les français doivent faire évoluer comme comportements et de l'illustrer par son propre comportement. Quels sont les 10 comportements que nous devons faire évoluer ? Comment le président peut-il jouer un rôle de modèle ?
- Pouvant générer des coalitions positives par de l’intelligence collective, pour accompagner les transformations nécessaires. Comment utiliser les meilleurs talents volontaristes de chaque secteur pour les faire travailler en synergie pour la France ?
- Allant donner en permanence de la reconnaissance et du soutien aux Français pour leur contribution au pays. Aller sur le terrain régulièrement pour s’intéresser à eux et exprimer la gratitude de la nation.
- Permettant de mettre en avant et d’amplifier les solutions émergeantes sur le terrain. Quelles sont les pépites françaises qui permettent de régler des problématiques stratégiques ? Comment les aider, lever les freins, les mettre en visibilité ?
- Construisant un discours permettant de redonner de l’estime de soi aux Français, notamment en rappelant l’utilité de la France pour le monde et l’Europe. Pourquoi le monde a-t-il besoin d’une France forte ? Pourquoi avons-nous besoin de l’Europe ?
- Capable de gérer les crises par l’orientation solution en focalisant l’énergie et les ressources sur les marges de manœuvre plus que sur les responsabilités, pour aider à rebondir vers la résilience et le potentiel des situations.
Chacun de nos
anciens présidents possédait ces traits de leadership positif. Le prochain
devra les posséder comme style dominant.
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